L’implantation de cet équipement sur le site de l’ancienne caserne Agel est la première étape d’un ambitieux projet de renouvellement urbain. Il souligne la volonté de l’Etat de s’implanter au cœur de ce quartier en cours de rénovation.

Le bâtiment se positionne à l’angle des voies principales, préfigurant les lignes de forces du projet urbain. Il s’organise autour d’un patio central paysager, et le long d’une cour de service en limite nord de la parcelle. Il est volontairement compact permettant d’optimiser l’organisation intérieure et les proximités entre services. Il libère au sud, un espace (parking du personnel) ménageant une distance respectable avec le voisinage.
Nous avons voulu un bâtiment qui mêle modernité, sobriété et convivialité en favorisant un traitement d’angle ouvert en prise directe avec l’espace public. L’entrée du public est ainsi clairement identifiée à l’angle des rues, par une large séquence vitrée laissant percevoir le jardin intérieur.
Par sa compacité, par l’unité des matériaux, par la stabilité de ses lignes, il dégage à la fois force, rigueur et sérénité, à l’image de la fonction qu’il accueille.

Comme souvent dans ce type d’équipement, la volonté initiale de la maîtrise d’ouvrage était de réaliser un ouvrage alliant robustesse et pérennité des matériaux. Ceux-ci ont été choisis dans ce sens.
La structure principale des bâtiments est réalisée en béton armé coulé en place. Les façades sont isolées par l’extérieur et l’enveloppe constituée, pour les façades périphériques, de panneaux béton préfabriqués de 14 cm d’épaisseur (béton matricé gris sombre en partie basse et béton blanc et lisse pour les parties supérieures) et pour les façades sur patio, de panneaux en fibre ciment reprenant les nuances colorées des paysages alentours.
Certains locaux comme le stand de tir ou les locaux de garde à vue ont la particularité d’être constitués d’une double enveloppe de béton. Ce système de « boîte dans la boîte » permet de résoudre des contraintes acoustiques liées à ce type de locaux.